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Diffusion initiale: Avril 2004
Révision générale: Novembre 2012

Expressions courantes


Tirées du parler quotidien, ces expressions parfois pittoresques aideront à la compréhension de l'articulation entre le vocabulaire du lexique et les notions sommaires de grammaire.

Patois Expression française
A forssa d'ana a la fount, la dourna qué daïcha lé pot. A force d'aller à la fontaine, la cruche, elle abandonne le pot.
A unn chabal dounat sé gaïllta pos la denza. A un cheval donné, on ne regarde pas la dent.
A vista de nas. A vue de nez.
Aco qué rascla lé ganabel. ça racle le gosier.
Aé ! Contraction de Ané = Va !
Amistat é santat. Amitié et santé. (formule d'au revoir.)
Ané, Anets. Va, Allez.
Anen. Allons y.
Annada d'abedlanas, annada de fidlas. Année de noisettes, année de filles.
Anté lé cïnq d'abens, laï bacas d'aïens. Avant le cinq décembre, les vaches dedans.
Aquedl bïnt, qué réfresca. Ce vent là, il refroidit.
Ara, qué n'i a trop ! Maintenant, il y en a trop !
Arca dé la maïti, dlavassada en cami. Arc-en-ciel du matin, ondée en chemin.
Assiétaté. Assieds toi.
Atchi ou Assi. Ici.
Attila é la Gaula. Tas de vieilleries. (P.m. en l'an 451...)
Bailla mé lé manja seul cop. Donne moi le manger maintenant.
Bé t'en ! Va t'en !
Bé t'en cerca laï bacas. Va t'en chercher les vaches.
Ben adcerca. Viens rechercher.
Ben assi. Viens ici.
Bènets. Venez.
Béou é cadlaté ! Bois et tais-toi !
Boulé qu'es podé. Vouloir c'est pouvoir.
Boulès né mès Denis ? En veux-tu plus Denis ?
Cada caouza per soun tens é leï naps al meï d'abens. Chaque chose en son temps et les navets au mois de l'avent (décembre).
Cadla té. Tais toi.
Cam bènès ? Quand viens-tu ?
Cam l'aze es espadlat, es pos l'oura d'adouba lé pas. Quand l'âne est renversé, c'est pas l'heure d'arranger le passage.
Cap amount. En route vers le haut. (Tête amont)
Capdé païs n'éjé poulit coum lé miou. Aucun pays n'est joli comme le mien.
Ché es ? Ché fast ? Qui est-il ? Que fait-il ?
Ché ess? Ché fasts ? Qui est-tu ? Que fais-tu ?
Crica a la gleiza, diabla al oustal. Bigote à l'église, diablesse à la maison.
Daïcha la, daïcha lé. Laisse la, laisse le.
Daïcha lo. Laisse ça.
De Saurat, qué nou béné boun bïnt ni bouns gïnts. De Saurat, il ne vient ni bon vent ni bonnes gens.
Diou ! Dieu !
Diou t'acresqué é t'aprufité santament. (bénédiction du pain).
Douma, qué dadlaras. Demain, tu faucheras.
É tric é trac, lé count es acabat. Et tric et trac, le conte est fini. (Formule finale des contes sauratois).
Es atal. C'est ainsi.
Es feït, es feït. Quand c'est fait, c'est fait.
Es tout tourrat. C'est tout gelé
Fa miedjoun. Faire la sieste.
Fan pos-cap de foc. Font pas beaucoup de feu.
Fébus abans. Fébus avant. Devise de Gaston-Fébus
Fébus mé fé. (ancien patois pour "Fébus m'a feit") Fébus m'a fait. Formule lapidaire sur les forteresses de Gaston-Fébus.
Foc del cel té débadle ! Que le feu du ciel te descende !
Foc del cel t'esclafe ! Que le feu du ciel t'éclate !
Fouga al foc ! Mets au feu !
Gaillta la mandra. Regarde le renard.
Goutt. Un peu.
Iéou tabé. Moi aussi.
Ja créve ! Crèves ! (mot à mot : Ja te crève !)
Ja fésa rédé ! Sois mort ! (mot a mot : Ja te fasse raide !)
La barra dé tampa lé cami. La barre pour fermer le chemin.
La néou de l'abent qué doura tout lé tens. La neige de décembre dure tout le mois.
La néou de l'abent, laï bacas daïens. La neige de décembre, les vaches dedans.
La néou redouna qu'en douna d'aoutra. La neige ronde en donne d'autre.
La qu'éra (a)n Didier. La fille qui était avec Didier.
Laï crabas amount, laï fidlas abaill. Les chèvres en haut, les filles en bas (exode ariégeois imagé).
Laï fénas é leï cas, qué cal souen lès perdouna. Les femmes et les chiens, il faut souvent les pardonner.
Laï fidlotas qu'aiman leï poutous, laï viédlotas qu'aiman leï coucous. Les fillette, elles aiment les baisers, les petites-vieilles, elles aiment les gâteaux.
Laï gastagnas é lé vi noubedl fan picha laï drolas a gran canal. Les châtaignes et le vin nouveau font pisser les gamines à grand jet.
Laï mountagnas né rencountranjé, mé lès omès qué se poden rencountra. Les montagnes ne peuvent pas se rencontrer, mais les hommes, ils peuvent se rencontrer.
Laï peïrras se ban toutjoun als tartiès. Ler pierres s'en vont toujours aux tas de pierres. (L'argent va aux riches)
L'aïga boulida salba la vida, passa per lé ventr, é ré n'i fa. L'eau bouillie sauve la vie, passe dans le ventre et n'y fait rien.
L'arca de la brespada fa dourmi la maïtinada. L'arc-en-ciel du soir fait dormir la matinée (du lendemain).
L'argent n'ajé manidlas. L'argent n'a pas de poignées. (On ne peut le tenir).
Lé ca é lé gat qué préguen per lé malavisat. Le chien et le chat, ils prient pour l'étourdi. (Pour le chaparder)
Lé cap del carrié. Le haut du chemin, là où un chemin vicinal atteint l'estive.
Lé farencol me'l sac seul col. Le rhinanthe nous met le sac sur l'épaule. (Cette plante parasite des prairies réduit les foins, elle est également peu appréciée du bétail et contribue à l'exode ariégeois).
Lé pas paréssous en cousta trénté dou. Un pas de paresseux en coûte trente deux.
Lé qué n'a pas boun espri qu'a besoun de bounas camas. Celui qui n'a pas une bonne tête, il a besoin de bonnes jambes.
Leï tens soun atal. C'est devenu comme-ça. (Les temps sont tels)
Léva-té. Lève-toi.
Mac, foc del cel cal débadla. Maq(uerelle), que le feu du ciel te fasse dévaler.
Macanish ! Nom d'un chien !
Macarel de sort ! Maquerelle de sort !
Mal foc del cel qué t'escrazès ! Que le mauvais feu du ciel t'écrase !
Mal foc del cel té debadlé ! Que le maudit feu du ciel te dévale (dessus) !
Mal foc del cel té tarne ! Que le mauvais feu du ciel te fende !
Manja é grata, i a qu'a pos coumenssa. Manger et se gratter, difficile d'arrêter.
Marquiza bei (= ben) ! Marquise viens ! (commandement à une vache en liberté).
Mé bremba. Cela me déplait.
Miniante. Voyons.
Nat sab(i) iéou. Moi, je ne sais (pas).
Nat sabi djé mès. Je ne sais plus.
Nat sabi djé. Je ne sais (pas).
N'éjé anats a la missa. Vous n'êtes pas allés à la messe.
N'éjé bengut a la missa. Tu n'es pas venu à la messe.
Néjé gran couma iéou. Plus petit que moi.
N'en podi djé mès. Je n'en peux plus.
N'es pos bengut Il n'est pas venu.
N'es pos ré. Ce n'est rien.
N'i caoujé mès Il n'y contient plus. (C'est plein).
Nou bouli pos. Je ne veux pas.
Nou counéï djé ché es. Je ne connais pas qui c'est.
Nou counéï djé té. Je ne te connais pas.
Nou podi djé ! Je ne peux pas !
Nou s'es afrètat. Cela ne s'est pas refroidi.
Oun ess ? Où es tu ?
Paga la renda. Payer le loyer.
Parta-té ! Parts !
Pass' endla ! Va t'en (passe au delà) !
Passa défora ! Dehors (passe dehors) !
Passan per dessu ! Passons par dessus !
Passets per dijou ! Passez par dessous !
P'el sol. Par terre. (Par le sol)
Pica lé ! Mord le !
Podéssé. ça se peut.
Puta de breicha ! Putain de sorcière !
Qu'ai feit unn coucou andé té. J'ai fait un gâteau pour toi.
Qu'ai feit unn maichant rèvé. J'ai fait un cauchemar.
Qual boss ? Laquelle (lequel) tu veux ?
Qu'as toucat. Tu as touché. (mordu)
Qu'as troubat la maïzu qué cal. Tu as trouvé la maison qu'il faut.
Qu'at sabi. Je le sais.
Qué as talent ? Qu'as talent ? As-tu faim ?
Qué ba tla. ça va bien.
Qué bas escana. Tu vas t'étrangler.
Qué cal atiza l'foc. Il faut attiser le feu.
Qué cal dé tout mound per fa lé mound. Il faut de tout pour faire un monde.
Qué cal fa. Que faire.
Qué cal qué fesa calcaré ? Il faut que je fasse quelque chose ?
Qué fas caga. Tu fais chier.
Qué l'a feït un pic. Il lui a fait une pointe. (Il l'a mordu)
Qué l'an maichant. Elles l'ont "méchant". (sont obstinées)
Qué m'embaguès Tu m'envahis.
Qué m'en ayo bist Je m'en étais vu (de toutes les couleurs)
Qué m'en baou adlarga laï bacas. Je m'en vais lâcher les vaches.
Qué nou valgé ré. Elle/il/ça ne vaut rien.
Qué nous atrassan. Nous nous rassemblons.
Qué patéchi. Je souffre.
Qué séra lé miou. Il sera à moi. (Dévolu au féminin…)
Qué s'es despatarnada. Elle s'est étalée.
Qué s'es fouté pel sol. Elle/il s'est fichu(e) par terre.
Qué s'es nergadat. Il s'est énervé.
Qué soum afamat. Je suis affamé.
Qué soum trempé de seuzou. Je suis trempé de sueur.
Qué soun an embagui. Elles sont pour embèter. Mot à mot "pour envahir".
Qué soun rasseurats. Ils sont rassuré.
Qué té caldra lé paraplèja Il te faudra un parapluie
Qué tlaou. Il pleut.
Qué trémouli de freit. Je tremble de froid.
Qué vous poujou trouba mal. Vous pouvez vous trouver mal.
Qu'en ai prou. J'en ai assez.
Qu'en sadouls. Nous sommes rassasiés.
Qu'es atal. C'est comme ça.
Qu'es feït. C'est fait.
Qu'es mal magut. Il est empoté. (mal mû).
Qu'es oura de s'en ana. C'est l'heure de s'en aller.
Qu'es trop estacat. Il est trop radin. (attaché)
Qu'ess sadouls ? Es-tu rassasié ?
Raille ! Tant Pis !
Ré Gajou, mac' foc del cel té tarne ! Arrière Gajou, maq(uerelle) que le feu du ciel te fende !…adresse à une vachette espiègle.
Saurets quan té ba cousta ! Tu sauras combien ça va te coûter !
Sé l'arquet de Si-Marti bé pel maïti lé bouïé, bé t'en dourmi. Si bé per la brespada, bé t'en a dlaoura. Si le bouvier voit l'arc-en-ciel (arc de St. Martin) le matin, va t'en dormir. (Il va pleuvoir.) Si il le voit l'après-midi, va t'en labourer.
Seinzé ré. Sans rien.
S'en a parlat. Il s'en parle.
S'en cal ana. Mot à mot "s'en faut aller".
S'en va pos lé mound. C'est pas un désastre. (= Le monde n'est pas fini.)
Serra té. Serres toi. (= Pousses-toi.)
Taï ! Viens !
Tchïn annats ? Comment allez-vous ?
Tchïn bas ? Comment vas-tu ?
Tchïn s'apèdla ? Comment ça s'appelle ?
Tchïn sé destampa ? Comment ça s'ouvre ?
Tiré (té) ! Tire toi !
Touc sé gauzas. Touche si tu oses. Défi de Gaston-Fébus.
Tout soul. Tout seul.
Una maïzu granda. Une grande maison.
Unn cop de vi rébira lé medaci. Un coup de vin renvoie le médecin.
Unn cop de vi. Un coup de vin. (une coupe)
Unn cop éra … Il était une fois. (Formule initiale des contes sauratois).
Unn joun couma beï, nou i a jé ré de pus poulit que lé mameloun de Carli. Un jour comme aujourd'hui, rien n'est plus joli que le mamelon de Carli.
Unn ort gran. Un grand jardin.
Unn ort pitit. Un jardinet.
Unn picic de pa. Un morceau de pain.
Vé té fa béiré. Va te faire voir.
Voï i vini avé iéou ? Veux-tu venir avec moi ?